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HISTOIRES D'ORIENT ET D'AILLEURS

La Nativité

peinture acrylique sur bois découpé

En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre.
Ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie.
Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d'origine.
Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu'à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David.
Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte.
Or, pendant qu'ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli.

L'oranger.JPG

L'Oranger

peinture acrylique sur bois

Le Cordonnier Indien

peinture acrylique sur médium

Dans une petite ville de l’Inde, vivait un cordonnier nommé Chandra.

Par beau temps, il travaillait sur une natte de couleur posée à même le sol. On entendait très tôt le matin résonner son marteau sur le cuir des sandales.

Chandra chantait souvent, car il était heureux, heureux de tout .

Lorsque le soleil inondait la place où se bousculait la foule il se réjouissait disant :

« Il fait si beau, et quel bonheur d’être aussi bien entouré… »

Et lorsqu’il entendait les enfants jouer bruyamment il ajoutait :

« Leur cri n’est pas différent du chant des oiseaux… »

Si la pluie venait a tomber, il jubilait :

« Les fleurs, les arbres vont étancher leur soif… »

Et devant la place déserte, seulement peuplée d’un arbre immense :

« Quel calme, quelle paix, ce silence est une douce musique… »

Les yeux étincelants de la petite Boako 2.JPG

Les yeux étincelants de la petite Boako

peinture acrylique sur contreplaqué

Autrefois, au temps où la nuit n'était qu'une obscurité impénétrable car la lune ne l'éclairait pas encore, une jeune fille nommée Boako vivait dans un village. Elle était gentille, elle aimait ses parents et son peuple qui le lui rendaient bien. Tous admiraient ses grands yeux qui brillaient comme le soleil...


Extrait du conte africain Les yeux étincelants de la petite Boako, transcrit par Lyse Canitrot dans  Le Lyseron

Cherche-Le dans ton coeur 

peinture acrylique sur contreplaqué

Si Allah demeure dans une mosquée,
à qui appartient le reste du monde ?
Les hindous disent qu'il demeure dans l'idole :
Les uns et les autres se trompent !
O Allah-Ram , c'est pour Toi que je vis,
O Maître aie pitié de moi !

On dit que Hari Vishnou demeure au Sud,
et qu'Allah réside à l'Ouest :
cherche-Le dans ton cœur,

cherche-Le dans tous les cœurs :
là est sa demeure et sa résidence !

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Le Porteur d'Eau 

peinture acrylique sur médium

Un porteur d'eau indien avait deux grandes jarres suspendues aux deux extrémités d'une pièce de bois qui épousait la forme de ses épaules. L'une des jarres avait un éclat, et alors que l'autre jarre conservait parfaitement toute son eau de source jusqu'à la maison de son maître, l'autre jarre perdait presque la moitié de sa précieuse cargaison en cours de route.

Cela dura deux ans pendant lesquels le porteur d'eau ne livrait qu'une jarre et demi d'eau à chacun de ses voyages. Bien sûr, la jarre parfaite était fière d'elle, puisqu'elle parvenait à remplir sa fonction du début jusqu'à la fin sans faille. La jarre abîmée avait honte de son imperfection et se sentait déprimée parce qu'elle ne parvenait à accomplir que la moitié de ce dont elle était censé être capable.

Corps et Âme 

peinture acrylique sur toile

Un homme et une femme s’assirent près d’une fenêtre qui s’ouvrait sur le printemps.

Ils s’assirent l’un auprès de l’autre et la femme dit :

« Je t’aime. Tu es beau, et tu es riche, et tu es toujours bien vêtu. »

Et l’homme dit : « Je t’aime. Tu es une belle pensée, une chose trop lointaine pour que je puisse la tenir dans la main, et une chanson dans mon rêve. »

Mais la femme se détourna de lui en colère, et elle dit :

« S’il te plait, laisse moi à présent. Je ne suis pas une pensée

et je ne suis pas une chose qui passe dans les rêves. Je suis une femme. Je voudrais que tu me désires comme épouse, et mère de tes enfants à venir. »

Et ils se séparèrent.

Et l’homme disait en son cœur :  « Vois ; un nouveau rêve s’est à présent changé en brume. »

Et la femme pensait : « A quoi bon un homme qui me change en brume et en rêve ? »

Conte de Khalil Gibran, dans L’Errant,  Editions Mille et Une Nuits, 1999

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